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Les jours passent inlassablement
Rendant mon calvaire épuisant
Je n’ose plus écrire certains mots
Ayant peur d’en dire trop
Celui-ci me nargue à sa façon
Jusqu’à en perdre la raison
Le chemin devient rare
Loin des soucis et des tracas.
Nous aimerions que tout s’arrête
Que tout le mal disparaisse!
Ne plus souffrir, juste dormir
Avec aux lèvres un beau sourire.
Même si l’on a du mal à l’apercevoir
On veut encore garder l’espoir.
Dans un recoin de la mémoire
Y fustiger nos idées noires.
Puis se dire enfin mon tour est arrivé
Moi aussi je veux rire et chanter
Je ne veux plus souffrir, mais vivre
Oui ! je veux sourire à la vie
Sans marcher, l’étape reste cruelle
Mais, je sais qu’au bout du tunnel.
Entre les nuages brille encore le soleil
Je veux encore voir le bleu du ciel...
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Hier, le diagnostic est tombé
Tel un couperet.
Des larmes de sang ont jailli
Emportant son beau sourire
Elle connaissait la vérité
Et refuser la réalité
Néanmoins, voilà aujourd’hui
Son ciel est devenu gris
Saura-t-elle détenir assez de courage
Pour traverser ce douloureux naufrage.
Surmonter cette souffrance physique
Telle une empreinte indélébile
Tourmentée, égarée et soumise
Elle doit peindre avec dignité
Les disgrâces physiques imposées.
Le temps reste la seule porte ouverte
En cette période printanière
Lui seul saura gommer son chagrin
Un peu plus chaque matin
Ne sachant comment faire
Pour changer son ordinaire
Son mari l’aide de son mieux
Chassant les larmes de ses yeux.
Sa plume saura-t-elle l'aider
Dans cette étape imposée?
Elle devrait y parvenir; cependant
La muse demeurera absente.
Durant un certain temps.
Juste le temps d’apprendre.
À réguler des pas incertains
Auprès des siens...
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Comment dois-je ouvrir mon cœur
Vu, qu’il me ronge de l’intérieur !
Avec la peur de m’exprimer
Je deviens froide et fatiguée
J’en oublie les bonnes manières
Mon cœur devient pierre
Parfois, certains mots me blessent
Se transformant en détresse
Devant le silence,
Les mots deviennent superflus
Vis-à-vis de la souffrance
Tout devient morne et obscur
Je devrais dire ce qui doit être dit
Même si cela me fragilise
Ne plus me cacher en face du danger
Avec détermination, le maitriser
Satisfaire mes envies avec peu
Pour que ma vie devienne bleue
Ouvrir naturellement mon cœur
Lorsqu’apparait la douleur
Ne plus m’enfuir devant les obstacles
Les combattre avec force et rage
Mais, une part de moi s’est évanouie
Dans les méandres de ma vie
Oublier de penser tout haut
Qu’en ma vie subsiste un tombeau
Ne plus vivre de rêve interdit
Ni d’yeux rougis de larmes vives
Maudire ce corps inutile
Reflet d’un miroir devenu fragile
Avide de perfection
Je réitère mes privations
M’imposant un idéal
Une vie sans fin, de dédale
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Dans mon panier,
J'ai récolté du muguet
Un beau bouquet
De plusieurs brins, il est composé
Chaque brin contient treize clochettes
Une de tendresse,
Une de délicatesse,
Une de douceur,
Une de bonté,
Une de tolérance,
Une compréhension
Une de franchise,
Une de sincérité,
Une d’amitié
Une d’intelligence
Une complicité
Une d’amabilité
Une persévérance
Et voilà un beau bouquet de muguets
Offert en toute amitié
Qu’il vous apporte Santé, Bonheur, Joie
Et le bonheur de surcroît ...
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Lorsque le corps souffre, on perd nos moyens
On se laisse bercer par d’obscurs refrains.
La douleur exprime un état de dépendance
Las d’attendre, on aimerait mieux comprendre.
Cette douleur agite le corps, nous mettant au supplice
Ne plus dormir, ne plus parler, juste souffrir.
Seul l’espoir résiste, lorsque l’âme plonge
Sans effort, nous passons du délire au songe.
Durant cette longue agonie, on ne parle de rien
On quémande juste un peu d’harmonie, lequel ferait du bien.
Garder l’esprit vif même bercer d’abnégations
Conserver l’espoir reste la plus belle des prétentions.
Comme le poète, épris d’ombre et d’azur
L’esprit subsiste, s’irradiant d’air pur...