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Par Cynderella le 24 Novembre 2015 à 15:27
“Vous n’aurez pas ma haine”
Vendredi soir vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils mais vous n’aurez pas ma haine. Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. Si ce Dieu pour lequel vous tuez aveuglément nous a fait à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son cœur.
Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l’avez bien cherché pourtant mais répondre à la haine par la colère ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. Vous voulez que j’aie peur, que je regarde mes concitoyens avec un œil méfiant, que je sacrifie ma liberté pour la sécurité. Perdu. Même joueur joue encore.
Je l’ai vue ce matin. Enfin, après des nuits et des jours d’attente. Elle était aussi belle que lorsqu’elle est partie ce vendredi soir, aussi belle que lorsque j’en suis tombé éperdument amoureux il y a plus de 12 ans. Bien sûr je suis dévasté par le chagrin, je vous concède cette petite victoire, mais elle sera de courte durée. Je sais qu’elle nous accompagnera chaque jour et que nous nous retrouverons dans ce paradis des âmes libres auquel vous n’aurez jamais accès.
Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus forts que toutes les armées du monde. Je n’ai d’ailleurs pas plus de temps à vous consacrer, je dois rejoindre Melvil qui se réveille de sa sieste. Il a 17 mois à peine, il va manger son goûter comme tous les jours, puis nous allons jouer comme tous les jours et toute sa vie ce petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre. Car non, vous n’aurez pas sa haine non plus.
Je dirai tout simplement BRAVO MONSIEUR... vous n'entrez pas dans leurs jeux et ceci est la plus belle des conclusions que j'ai entendu depuis bien des années. Merci.
Surtout lorsque je lis que des gens osent vendre leur film d'une de ses scènes d'atrocités.
Je trouve cela scandaleux de leur part.
Ceci est un affront à votre douleur ainsi qu'à celles de tous ses gens touchés comme vous ! Comment peuvent-ils accomplir de telles choses ?
Je suis outrée par de tels agissements.
Serions nous devenus des monstres comme eux ?
Je ne veux même pas y songer un instant
Mais lorsque je lis de telles choses, mon cœur vacille
C.Laurette
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Par Cynderella le 11 Août 2015 à 15:20
À l'amour de ma vie.
Je pense à toi,
Toujours, à toi et moi.
J'écoute les battements...
De mon p'tit cœur,
Mon dieu ! Bon sang !
Il bat à cent à l'heure !
Tout est normal,
Ne t'inquiètes surtout pas,
Il semblerait que...
Point on n'en meurt.
Il respire ce bonheur,
Cette joie intérieure,
Vraiment bizarre,
Un mal qui fait du bien,
De loin le plus rare.
Sensation de bien être,
D'agréables frissons,
Mêlés à de fortes passions,
De très grandes émotions.
Cette impression,
Quand on est amoureux,
D'avoir ce merveilleux cœur,
Qui bat pour deux.
Mes yeux se ferment,
Mon esprit se remplit,
De ces quelques mots,
Qui me donnent envie,
De penser à toi,
Toi l'amour de ma vie.
J'aimerai que ce poème,
Seule, tu lises sans bruit.
Que tu penses à ce Je t'aime
Que d'ici je t'envoie,
En écoutant cette mélodie,
Ces merveilleux écrits.
Que tu t'endormes cette nuit,
En pensant à toi et moi.
Maxalexis
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Par Cynderella le 8 Août 2015 à 10:32
Tristesse.
Ô Toi qui m'éblouis par ta lueur trompeuse !
Aurore de mes jours, aurore radieuse !
Songe de l'avenir ! un instant t'a détruit.
Jeune encor, du malheur j'ai vu poindre la nuit ;
Sur mon cœur déchiré j'ai senti ses atteintes
Et de sa main de fer les poignantes étreintes.
Et j'ai vécu ! d'un œil terni par les douleurs,
Sur le temps qui n'est plus, j'ai répandu des pleurs.
Ah ! puis-je sans gémir reporter ma pensée
Sur ma jeunesse, hélas ! déjà presque effacée ?
Sur ces jours où le sort, couvert d'un voile épais,
Me laissa m'enivrer d'espérance et de paix ;
Où, rêvant un bonheur que le Ciel nous dénie,
Fraîche, je m'asseyais au festin de la vie ?
Mais de ces jours perdus, à peine un souvenir
Sépare le passé de mon pâle avenir !
Ils ont passé pour moi comme un souffle d'orage,
Comme le vent du soir glissant sous le feuillage ;
Et le temps, effeuillant ces fleurs de mon printemps,
D'un lugubre rideau charge mes jeunes ans.
Exister et souffrir, voilà donc mon partage !
Mes aïeux m'ont légué ce fatal héritage.
Souffrir ! tout l'homme est là. J'abjure enfin l'erreur
Qui dans ce lieu d'exil me montrait le bonheur.
Hélas ! je marche seule en ce désert immense,
Sur cet obscur chemin lentement je m'avance,
Et pour guider mes pas dans ces sombres détours,
De la main que j'aimai je n'ai plus le secours.
Celle dont l'amitié consola ma tristesse,
Celle qui me soutint au jour de la détresse,
Qui d'un cœur agité savait charmer les maux,
Précéda son amie au séjour des tombeaux.
En vain je la pleurai, de douleur étouffée ;
Sa cendre sous mes pleurs ne s'est pas réchauffée.
Ô mort ! à l'amitié quand tu vins la ravir,
Pourquoi me laissas-tu son sacré souvenir ?
Hélas ! ce souvenir de mon bonheur d'enfance
Ne saurait de mon cœur remplir le vide immense ;
Et ce cœur, accablé par le poids des douleurs,
Fixe sur le tombeau des yeux mouillés de pleurs.
La Foi vient m'affermir quand la peine m'accable ;
Elle tend au malheur son flambeau secourable,
Et, sublime échelon entre l'homme et le ciel,
À son œil ébloui montre un jour éternel.
Aux feux de ce flambeau, je retrouve la vie,
Non point sujette au temps, à la mort asservie,
Mais dans le sein de Dieu s'enivrant à jamais
De ce bonheur profond, de cette immense paix,
Où le divin amour à nos cœurs se déploie
Et change nos douleurs en éternelle joie.
Eulalie Favier. ( 1835 )
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Par Cynderella le 8 Août 2015 à 10:04
L'apparence.
Ici-bas, oh ! vraiment c'est une étrange chose :
Quand on souffre le plus, on prend un air joyeux ;
Quand on porte en son sein le cœur le plus morose,
On met, pour le cacher, un sourire en ses yeux.
De sa peine chacun meurt, et personne n'ose
Ôter à son chagrin son voile insoucieux ;
Homme, on veut être gai comme un enfant bien rose,
Et l'on refoule en soi sa douleur de son mieux.
Dans ce monde d'oubli, voilà, voilà l'usage !
Mais qu'on n'aille donc pas nous juger au visage,
Ni prendre pour du vrai tout ce clinquant moqueur !
Comme un arbre fleurit et verdit à l'écorce
Quand son vieux tronc creusé penche et tremble sans force,
On sourit au dehors, et l'on est mort au cœur.
Évariste Boulay-Paty.( 1851 )
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Par Cynderella le 7 Août 2015 à 21:59
L'ami fidèle.
À mesure que ma carrière
Tourne et penche vers le déclin,
Tant d'amis restent en arrière
Ou s'écartent de mon chemin ;
Dans la mienne toujours pressées
Avec la même affection
Tant de mains s'éloignent glacées
Et répondent par l'abandon ;
Lorsque, atteint d'une sombre flamme,
Sous mes tristesses je fléchit,
Je vois se fermer à mon âme
Tant de cœurs sépulcres blanchis,
Que, pour moi, retrouver si fraîche
Ta belle amitié de quinze ans,
Après la saison qui dessèche,
C'est la floraison du printemps ;
C'est un trésor sous les décombres,
Une source dans les déserts,
Un rayon à travers les ombres ;
C'est la perle au gouffre des mers !
De la force que tu m'envoies
Merci ! puisque, ensemble, ici-bas,
Nous restons dans les nobles voies,
Avançons-y du même pas.
Tu n'est point de ceux qu'effarouche
La Vérité fille du Ciel ;
Tu sais qu'elle n'a, sur la bouche,
Ni dans l'âme, jamais de fiel.
Rien entre nous, geste ou parole,
N'est amer, perfide ou moqueur ;
Nous différons par le symbole ;
Nous nous ressemblons par le cœur.
Chacun explique sa croyance
Et dans sa loi reste affermi,
Mais toujours ce que l'un encense
Pour l'autre est l'autel d'un ami.
Indulgent à ce qui t'effleure,
L'erreur d'un mot ou d'un moment
Ne te fait pas, en un quart d'heure,
Oublier un long dévouement.
Tu n'as d'oubli que pour toi-même ;
Ta poétique affection
Transfigure tout ce qu'elle aime
Et le revêt d'illusion.
Esprit changeant que le bien lasse,
Tu n'immoles pas sans pitié
Au premier ver-luisant qui passe
L'ancienne et modeste amitié.
Tu ne vas pas ouvrant l'oreille
Au bruit menteur que font en vain
Ces faux grands hommes de la veille
Qui n'auront pas de lendemain.
Fureurs d'envie ou cris de haine
Viennent expirer devant toi ;
Rien, quoi qu'on dise ou qu'il advienne,
Rien ne peut ébranler ta foi !
Puisque, surmontant nos faiblesses,
Triomphant de nos passions,
Nous secourant dans nos détresses
Et domptant nos ambitions,
En ce temps où rien n'est solide,
Nous avons laissé, sans trembler,
Autour de nous, sombre et rapide,
Le flot des discordes rouler,
Éprouvés par tant de tempête,
Nous pouvons, au bout du chemin,
Sans craindre que rien nous arrête,
Arriver la main dans la main.
Au passé l'avenir s'enchaîne ;
Espérons-y d'heureux moments,
Car Dieu qui réprouve la haine,
Bénit toujours les cœurs aimants !
Jules Canonge. (1869 )
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