Deviendrai-je éphémère ?

J’aurais aimé dormir d’un sommeil d’innocence 

Sans effroi, écoutez ce long et doux silence !

Semé d’anneaux de lumière et de joie 

En mon âme bercer d’une myriade d’étoiles !

Retrouverai-je un jour l’éclat de mon sourire ? 

Je n’ai point assez vécu, pour mourir 

J’ai encore tant et tant de choses à vous dire ! 

Mais voici qu’à présent je n'ose point les écrire !

Nul adieu ne viendra gémir dans l’harmonie

En ce jour de musique et d’ivresse infinie ! 

Les rides de mon sort sont des feuilles de roses  

Atome savouré dans le miel qui l’arrose ! 

Mon ordinateur …

Je passe le plus clair de mon temps

Devant mon ordinateur, face à l’écran

Sur les touches, je laisse glisser ma peine

Mes joies et également ma haine

Envers ce monde fait de violence

Semant la mort criminelle d’innocents

Mon écran d’ordinateur me renseigne

Me colportant sur le devant de la scène  

Il dévoile sans crainte les choses essentielles

Tout cela sans avoir à me déplacer de mon siège

Parfois, les journées sont longues

Surtout lorsque cela ne tourne pas rond 

Il m'arrive souvent de me laisser emporter

Par de sombres pensées

Je joue souvent avec le feu

Et ensuite, je m'en veux

Je me languis d'un amant

Qui joue avec mes sentiments

Ces promesses sont du vent

Je le sais, mais j'attends

Sachant pertinemment

Que ceci reste aberrant

Aussi ; dans cette spirale infernale

J'en oublie les mauvais présages...

Seule ma plume me sort de cette léthargie

S’associant à mon clavier elle écrit

Afin de chasser ce cafard

Qui rend mon teint blafard

Sur l’écran noir de mes nuits blanches

Jaillissent en coulée de larves mes tourments

Pourtant il y a des jours lumineux

Ou le soleil brille et le ciel est bleu

C’est comme un philtre d’amour

Sans le poison autour !